samedi 15 mai 2010

Cours "L'organisation du monde actuel"

L'ORGANISATION GÉOGRAPHIQUE DU MONDE D'AUJOURD'HUI


I) Une économie mondialisée

PREMIERE SERIE DE QUESTIONS "Une économie mondialisée".

A) Qu'est-ce que la mondialisation ?

C'est un fait majeur depuis la fin du XXe siècle (1985)
Qu'entend-t-on par mondialisation ?

Elle repose sur une idéologie qu'on appelle le LIBÉRALISME élaborée par Adam Smith au XVIIIe : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776).
Idées qu'il développe =
* il existe des lois naturelles régissant l'économie (la loi de l'offre et de la demande, par exemple)
* donc, il ne faut pas d'intervention de l'État, sauf dans quelques cas très particulier.
* sa théorie peut se résumer à "laisser faire, laisser passer" (ne pas intervenir dans l'économie et laisser circuler les marchandises et les capitaux).
Le système économique permettant d'appliquer les principes du libéralisme, c'est le CAPITALISME
Idées = * les entreprises sont privées,
* elles sont soumises à la concurrence que l'on ne doit pas empêcher
* leur objectif est de rechercher avant tout le profit

Mise en place progressive d'une économie mondialisée =
Les économies sont interdépendantes et ce qui se passe dans un pays monde peut avoir des répercussions à l’autre bout de celui-ci. Aujourd’hui, l'économie est mondiale : le monde tend à constituer, de + en + nettement, un ensemble de territoires parcourus et reliés par des flux (des déplacements) massifs d'hommes, de marchandises, de capitaux (argent investi dans des affaires), d'informations. Cela fonctionne en interaction (en étant lié les uns aux autres) = c'est ce qu'on appelle le "système-monde". Ce fonctionnement est soutenu par l'idéologie libérale affirmant que les échanges et l'ouverture des pays aux produits d'autres pays sont créateur de croissance et de richesse.

B) Les manifestations de la mondialisation

Le consommateur d'aujourd'hui a accès aux produits du monde entier (avocats et pamplemousse israéliens, hi-fi japonaise, cinéma américain, vêtements fabriquées en Indonésie ou au Maghreb, voitures allemandes…).
L'interdépendance des économie se traduit par la mondialisation des échanges (les flux parcourent la planète entière) et l'augmentation du volume des ces derniers (on échange de plus en plus de choses) : échanges de matières premières, de produits alimentaires et manufacturés, mais aussi de technologie, de services, de capitaux, de main-d’œuvre (migrations internationales).
Facteur primordial, c'est la levée progressive, depuis la fin de la 2nde Guerre mondiale, des obstacles à libre circulation biens et capitaux, grâce au GATT (devenu l'OMC) : en faisant disparaître toutes les réglementations protectionnistes (comme les frais de douane = ce que l'on paie pour vendre ses produits dans un autre pays.

1/ Des échanges croissants de marchandises
Circulation d'une quantité croissante de marchandises : multipliée par 5 depuis le milieu des années 70.
Raisons :
- Le progrès des transports : chute des coûts des transports aériens et surtout du fret maritimes qui valorisent les façades maritimes = les 3/4 des échanges se font par voie maritime (généralisation des conteneurs : 300 hommes et une semaine pour décharger les navires à Manchester au début des 70's contre 30 dockers et 2 jours maxi de nos jours).
- Les différenciations d'espaces : les zones productrices d'énergie ou de matières premières ne sont pas les zones de consommation (voir l'exemple des flux pétroliers : les pays qui consomment le plus de pétrole ne sont pas ceux qui le produisent , idem pour les zones productrices de produits tropicaux destinés aux marchés du Nord, car ce ne sont pas les Ivoriens qui mangent toute la production d'ananas de Côte-d'Ivoire...

2/ Le spectaculaire essor de la part des échanges de services et de capitaux

Les échanges de services représentent 1/4 du commerce mondial contre 14% dans les 70’s. Par exemple, il n'y a plus de repos pour les capitaux (cf les heures décalées des bourses mondiales : une bourse ferme au moment où une autre ouvre ailleurs dans le monde). Les services représentent 50 à 70 fois les échanges de marchandises. Ils sont passés d'une valeur de 1 milliard de $ au milieu 70’s à 1 400 milliards en 1996…
Abolition de l’espace et le temps. D’un bout à l’autre de la planète, on peut instantanément donner des ordres, déplacer des milliards d'une banque à l'autre, d'une bourse à l'autre, inonder la planète d’images, envoyer un message,…

C) Les principaux acteurs de la mondialisation :

1/ Les États

Il est habituel de considérer les États comme des acteurs économique à part entière : "les Etats-Unis, 1er producteur d'avions mondial", etc. Mais, ce n'est pas si pertinent que cela puisque c'est l'entreprise privée Boeing qui est le premier producteur mondial d'avions…. De nos jours : 40% du commerce mondial relève des échanges inter-entreprises (entre entreprises privées).
Mais, les États jouent quand même un rôle dans la mondialisation = par leurs orientations budgétaires, parce que ce sont de gros clients des entreprises privées, par leurs commandes d'armement, d'infrastructures pour aménagement le territoire (TGV, autoroutes…), ce sont les Etats qui contrôlent les flux migratoires, etc.

Et les Etats jouent un rôle important dans les organisations internationales et régionales.

2/ Les organisations internationales

FMI (Fond Monétaire International) : organisation dépendant de l'ONU et agent important de la mondialisation dans les pays du Sud.
Au sein du FMI, les pays du Nord ont un poids déterminant et notamment les Etats-Unis. Le FMI intervient pour soutenir les économies défaillantes en accordant des prêts. Mais, il y a une contrepartie = les pays qui bénéficient de ces prêts doivent accepter de mettre en place des politiques libérales de privatisation et d’ouverture commerciale quasi forcées, dont les conséquences sociales sont souvent très néfastes : le FMI recommande souvent de réduire les dépenses du secteur public en diminuant les dépenses liées à la santé, l'éducation ou la justice…

OMC (Organisation Mondiale du Commerce): créée en 1995, agence spécialisée de l'ONU. Elle fonctionne un peu comme une cour de justice pour régler les litiges commerciaux entre pays membres. Elle se veut aussi l'instrument d'une plus grande libéralisation des échanges (et notamment des services). Son ancêtre = le GATT.

3/ Les organisations régionales

Ce sont les organisations comme l'UE, le Mercosur, l'ALENA, etc…
Objectifs :
* unir des forces économiques pour mieux s'insérer dans la mondialisation, dans le commerce mondial
* mais aussi, éventuellement, faire des zones de marchés protégés en cas de repli économique (faire du commerce entre Etats membres si l'économie mondiale va mal).

Cela ne les empêche pas d'entretenir des liens entre elles : UE et Mercosur ont des relations économiques entre elles.

4/ Les FTN

Production et vente dans le monde entier pour certaines grandes entreprises (dont la plupart sont étasuniennes, d'ailleurs) : on les appelle Firmes TransNationales (pendant longtemps, on disait aussi FMN : Firmes MultiNationales).
Les entreprises les plus puissantes se structurent en réseaux couvrant l'espace mondial.
Leurs choix d'implantation relèvent de stratégies d'entreprises complexes. Selon les cas :
* elles privilégient le savoir-faire, les compétences techniques et la recherche (pour les industries de pointe) et s'installent dans les pays où on trouve ce type de main-d'œuvre qualifiée).
* pour d'autres, c'est le faible coût main-d'œuvre qui conditionne leur choix de localisation de leurs usines (textile, électroménager, chaussures : des entreprises comme Nike ou Ikea font fabriquer leurs produits en Asie du Sud-Est et en Chine)
* parfois, c'est la proximité des marché de consommation : autant installer des usines de production de choses dans des pays où les habitants sont en mesure de se payer ces produits...

D) Le "village-monde"

Les comportements s’uniformisent : on parle de "village-monde" ou "planétaire".
On porte des jeans dans le monde entier en mangeant des sandwiches McDo et en buvant du coca… On regarde "Friends" dans des centaines de pays et les équipes de tournage se succèdent au Fort Boyard, pour tourner la version turque ou anglaise de l'émission…
Comme nous l'avons dit précédemment : les consommateurs ont accès à des produits venant du monde entier : on consomme des tonnes de bananes dans des pays où elles ne poussent pas! Les guerriers Masaï du Kenya ont aussi le droit et la possibilité d'avoir des téléphone portables et les films Bollywood font un tabac bien au-delà des frontières de l'Inde… Toutes les activités des FTN doivent être pensées à l'échelle mondiale = ex on recherche des noms voitures qui puissent être transférables d'une langue à autre = twingo, punto, tipo…

Les plus forts à ce petit jeu restent les Etats-Unis, qui imposent leur culture et leur mode de vie. Ce qui n'est pas sans provoquer des résistances cependant (cf. l'anti-américanisme).

II) UN MONDE D'INÉGALITÉS FLAGRANTES

SECONDE SERIE DE QUESTIONS "un monde d'inégalités flagrantes"

A) Comment mesurer le niveau de développement d'un pays ?

Impossibilité de mesurer la pauvreté humaine au seul critère matériel : PNB et PIB ne suffisent pas
Def. Pauvreté humaine = être privé des droits et opportunités les plus essentielles au développement humain.
S’exprime par * durée de vie brève ;
* déficit éducation de base ;
* manque de moyens matériels ;
* exclusion ;
* privation liberté et dignité.

Le seul moyen de mesurer si pays est pauvre ou riche, développé ou pas en fonction de ces critères : calcul IDH et d’autres…

Cela permet d'établir une typologie (une répartition des pays selon des critères précis).
Deux grands ensembles émergent : le Nord et le Sud (ce qui n'a pas grand-chose à voir avec des histoires d'hémisphères… : l'Australie est un pays riche et développé de l'hémisphère sud et l'Afghanistan est dans l'hémisphère nord).

B) La fracture N/S

1/ Un Nord riche et développé

Le Nord concerne une minorité d'États dans le monde : leur industrialisation est ancienne et ils sont entrés depuis longtemps dans la consommation de masse (accès du plus grand nombre à une grande quantité de produits fabriqués en série par l'industrie).

Tous les indicateurs sont favorables :
- Forts PIB/PNB
- Longue espérance de vie (accès facile aux médecins, aux médicaments, alimentation variée et riche…)
- Taux de scolarisation important, faible taux d'analphabétisme
- Equipement important des foyers : voitures, télé, matériel audio, vidéo, informatique, etc…

Ces pays sont maîtres de la mondialisation et du système-monde.
Principales places boursières et financières sont dans la Triade (les trois pôles les plus puissants = Etats-Unis, Japon et Union européenne) : Wall Street à New York, Kabuto Sho à Tokyo…
Le Nord compte les principaux ports d'exportation et d'importation.
Il domine ou intervient avec une grande influence à l'ONU, au FMI, à la Banque mondiale…
Il est le berceau des FTN = 85 des 100 premières sont des FTN de pays du Nord (Etats-UnisU à eux seuls = 1/2 des mille premières entreprises de la planète).
Surtout, il a un quasi monopole de l'information (agences de presse, chaînes de télévision, banques de données… )
Bien que souvent concurrents, les pays du Nord sont également partenaires (les 2/3 de leurs échanges commerciaux se font entre eux, l'autre tiers étant dirigé vers une zone d'influence dans le Sud).

2/ Un Sud pauvre en voie de développement

Le Sud, c'est la majorité des États dans le monde.
On a longtemps appelé ces pays "Tiers-Monde". Maintenant, on les appelle plutôt PED = Pays en Développement (selon la classification de l'ONU, ce sont les pays ayant un PNB/h<5000$) pvd =" Pays" savoir =" ceci">C) Une réalité cependant plus complexe : des Nord, des Sud

1) Un Nord hétérogène

Le Nord est divisé en plusieurs catégories : il n'y a pas d'égalité de richesse dans tous les pays riches du Nord

* Pays les plus dynamiques économiquement, maîtres de la mondialisation = vieux pays industrialisés d'économie libérale : Etats-Unis, Europe occidentale, Japon (composant la TRIADE ou oligopole) + Canada, Nouvelle Zélande et Australie.
Au sein de ce groupe, le PIB peut cependant varier de 1 à 4 (différence entre l'économie des Etats-Unis et le Portugal). Même au sein de l'UE, il existe de fortes disparités (Cf. Allemagne/Grèce).

* Des espaces moins puissants, moins dynamiques au sein du Nord
- NPIA (Nouveaux Pays d'Industrialisés d'Asie, à distinguer des NPI du Sud!) :
Les trois Dragons depuis "disparition" Hongkong (Singapour, Corée du Sud., Taiwan). Ces pays asiatique viennent d'intégrer le Nord. Leur croissance économique est exemplaire (développement sur le modèle japonais). Mais, ils ne "pèsent" pas encore assez du point de vue du poids économique, mais aussi diplomatique.
- ex-pays communistes : Europe de l'Est
Recul de l'économie pour la plupart, mais pas sans espoir…. Cas le plus terrible = la Russie avec la chute de sa production industrielle et même de son espérance de vie [64 ans en 1990, 57 ans en 1997], mais aussi la Roumanie. Mais, pour les pays d'Europe de l'Est qui ont intégré l'UE en 2004 et en 2007, les choses évoluent très vite et la situation s'améliore, même si des difficultés persistent.

2) La diversité du Sud

* Les PMA
Parmi les PVD, les PMA (Pays les Moins Avancés) représentent environ une quarantaine de pays majoritairement en Afrique, mais aussi en Asie centrale et en Amérique latine (Pérou). Caractéristiques = secteur primaire hypertrophié (jusqu'à 80% de la population active travaillant dans l'agriculture) ; industrialisation peu importante, tertiaire quasi inexistant ; croissance faible (parfois négative) et surendettement. Bref = horreur… Des pays à la dérive, de + en + déconnecté éco mondiale. Ces PMA sont les périphéries isolées et délaissées de la mondialisation : des pays enclavés, sans grandes ressources, sans intérêt stratégique pour le Nord et qui connaissent une succession de crises. Leur IDH recule.

* Les PVD qui participent à la mondialisation
Ils participent à la croissance économique mondiale, mais sans la diriger : ils subissent les événements extérieurs et dépendent, dans une large mesure de la croissance des pays du Nord. Ils sont surtout exploités par les pays du Nord qui ne s'intéressent à eux que pour leurs matières premières ou le faible coût de leur main-d'œuvre. Ils ont donc des relations avec le Nord, mais, le plus souvent, cela se fait à l'avantage du Nord sans générer une forte croissance interne, ni le développement.

On distingue ainsi :
- Une quinzaine de NPI. Dans cet ensemble = il y a des sous catégories =
* Les "Bébés-Tigres" = des pays ayant adopté, avec un succès inégal, le modèle de développement industriel des dragons = Malaisie, Philippines, Thaïlande et Indonésie = pays-ateliers (fabriquent pour les FTN occidentales).
* Des pays semi industrialisés : Mexique, Brésil et, bien que moins vigoureux, Chili, Argentine, Afrique du Sud.
- Des pays intermédiaires. Tentative développement dans les années 70 et 80, avec des capitaux étrangers. Ce sont des pays très endettés qui dépendent beaucoup du Nord. Mais, pour certains, ils arrivent à s'intégrer dans l'économie mondiale grâce à leurs matières premières (ex. : Côte-d'Ivoire)
- Des cas "à part" :
* Les pays exportateurs de pétrole : Moyen Orient, mais aussi Nigéria, Vénézuela. Le pétrole est une matière première qui rapporte, mais le développement est parfois géné par les fluctuations du prix du pétrole et/ou une population peu nombreuse.
* Les cas bien spécifiques de l'Inde et de la Chine. Ce sont, incontestablement, deux puissances régionales s'intégrant dans l'économie mondiale avec des PNB tout à fait honorables : ils montent même en puissance. Mais, le gigantisme de la population (1,4 milliard de Chinois et 1 milliard d'Indiens) et les conditions de vie de cette dernière font que ces pays restent des PVD.

D) Des inégalités accentuées par la mondialisation

La thèse avancée par les partisans du capitalisme libéral, c'est que la mondialisation est génératrice de croissance et de richesse. Mais, cette thèse est démentie non seulement par altermondialistes (les opposants à la mondialisation sous sa forme actuelle et qui souhaitent une autre mondialisation, plus juste, plus équitable), mais aussi des organismes comme le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement).
Car la mondialisation a aussi ses effets pervers.
Les contrastes mondiaux, en termes de revenus et de développement, ne semblent pas se combler et même renforcer les inégalités par inégale desserte du monde par les réseaux. (Cf. l'Afrique à l'écart de l'échange planétaire qu'est censé favoriser internet et qui au contraire isole toujours plus le continent africain).
D'une manière générale : les PMA, sont déconnectés de l’économie-monde (l’Afrique subsaharienne et l’Asie centrale sont des espaces marginalisés, délaissés par ce phénomène)
La mondialisation est la marque de la domination du Nord, centre du monde, d’où sont originaires la quasi totalité des FTN et qui contrôle ce système-monde, sur le Sud, partagé en périphéries plus ou moins intégrées (selon leur degré de participation à la mondialisation).

Les Suds n’ont pas les retombées positives de la mondialisation, mais presque toutes celles négatives !
Ils se sont économiquement "ouvert" sous la pression du FMI, mais cela n'a pas toujours été bénéfique :
- Part Afrique dans le commerce mondial = 5% début 80’s ; 2% actuellement !
- Ouverture = entrée dans ces pays de produits manufacturés importés, qui étouffent les productions nationales qui ne peuvent rivaliser avec ces produits venus d'ailleurs et souvent bien moins chers.
- Pour les pays les plus chanceux, ceux disposant de ressources naturelles négociables, ils sont victimes de l'échange inégal. cf. l'uranium du Niger représentant 40% des revenus pays dans les années 80 et plus que 10% maintenant, alors qu'autant d'uranium est extrait.
- L'importations produits agricoles coûtant moins chers que les productions locales (agriculture vivrière) provoque un fort exode rural. Des armées de chômeurs viennent s'entasser dans les bidonvilles des grandes agglomérations et alimentent les migrations internationales clandestines puisque les pays riches (et pas seulement eux !) ferment leurs frontières…

Les nombreux dysfonctionnements de la mondialisation sont de plus en plus dénoncés par certains contre-pouvoirs existant sous forme ONG (Organisations Non Gouvernementales, comme Médecins Sans Frontières, Amnesty International, Greenpeace, Attac !, le Collectif pour l'abolition dette, etc.) s'appuyant sur l'opinion publique.

Autre effet pervers : la diffusion planétaire d'images par les médias exposant une richesse du Nord de plus en plus insolente pour les plus démunis . Avec la révolution des transports aériens, les populations les plus pauvres sont potentiellement à quelques heures des richesses du Nord, ce qui accentue les tensions mondiales, liées attraction exercée par pays riches.
Le Sud exploité réagit :
- par la violence : avec la montée des intégrismes qui exploitent le ressentiments des populations ou le terrorisme (cf. Al Quaida voulant abattre les Etats-Unis)
- par un repli identitaire : cf. Indonésie et pays Asie du Sud-Est dénonçant l'universalité des droits de l'Homme (DDHC et DUDH) comme des valeurs purement occidentales qui ne seraient pas celles de l'Orient…

III) EXPLOSION DÉMOGRAPHIQUE ET URBANISATION : DES PHÉNOMÈNES IRRÉVERSIBLES ?

A) L'explosion démographique

TRAVAIL SUR LE DOC 2 p. 116 + TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE

Environ 6,5 milliards d’hommes sur la planète (us census)
Pop mondiale = 2 siècles pour x2 entre 1650 et 1850 (500 millions à 1 milliard). Ms seulement 60 ans pour x3 (de 2 à 6 milliards entre 1940 et 2000) = explosion démographique.

L’ensemble asiatique = + 1/2 pop mondiale = domine ts les autres par l’augmentation en valeur absolue : entre 1950 et 1994, l’Asie voit sa population augmenter de près de 2 milliards d’hommes.
Ts les ensembles géographiques connaissent un accroissement de leur population, mais le taux annuel moyen varie entre 2,6 % pour l’Afrique et 0,1 % pour l’Europe et les pays de l’ex-URSS.

Ms constat à nuancer : TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE

On estime que la population mondiale en 2025 atteindra entre 8,470 milliards (prévision moyenne) et 12 milliards (prévision la plus forte).
Pour les ensembles qui ont terminé leur transition démographique entre 1950 et 1994, leur croissance ralentie, serait faible d’ici 2025 (voire quasiment nulle en Europe par exemple).
Net ralentissement de la croissance mondiale envisgé. Le taux annuel moyen de croissance prévu serait de 1,3 % (1,8 % sur la période précédente). Tous les ensembles, à l’exception de l’Afrique, qui maintiendrait le taux de 2,6 %, devraient connaître une baisse marquée. L’Asie verrait son taux annuel moyen descendre à 1,2 % à cause du ralentissement de l’accroissement naturel en Chine (0,7 %) et en Inde (1,3 %).

B) De plus en plus d'urbains sur Terre

TRAVAIL SUR LES DOCS 3 ET 4 p. 143 + RÉSUMÉ p. 145

Depuis les années 50, l’urbanisation s’est étendue au monde : le taux mondial d’urbanisation a doublé en 10 ans (de 15 à 30% entre 1950 et 1960). Les estimations pour 2050 prévoient que 3 habitants de la planète sur 4 vivront en ville.

1) Une croissance urbaine rapide dans le Sud

- Taux d’urbanisation du Sud = 50%, donc faible avec cependant de fortes différences selon les continents (mais aussi selon les pays : 2% de la population est urbaine au Bhoutan, 97,5% au Koweït). Mais le taux de croissance urbaine annuel est rapide dans tous les PED (3% par an en moyenne)
Raisons = attrait que représente villes (cf. POLYCOP)

2) Une croissance ralentie dans le Nord

Dans les pays industrialisés, le taux d’urbanisation est supérieur à 75% (supérieur à 80% en Europe scandinave et Amérique du Nord : on considère que le processus d’urbanisation est terminé) : c’est lié à l’urbanisation du XIXe due à la Révolution industrielle. Mais, il varie peu : le taux annuel moyen de croissance est de 0,8% (0,5% en Europe, Russie et Japon ; 1% aux Etats-Unis en raison de l’arrivée dans les villes d’immigrants étrangers).
Raisons : fin exode rural, faible démographie (transition démographique achevée)

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