samedi 15 mai 2010

Cours "le bilan de la GM2"

1945 : LE BILAN DE LA
SECONDE GUERRE MONDIALE


Ce cours à apprendre en parallèle avec le cours et les documents proposés p.98-99


I) LE CONFLIT LE PLUS DÉVASTATEUR DU XXe SIÈCLE

Les pertes humaines sont considérables : plus de 50 millions de personnes sont mortes durant le conflit. La moitié d’entre-elles sont des civils, qui ont péri dans les camps de concentration et d’extermination (11 millions de personnes), mais aussi lors des bombardements systématiques des villes… L’Europe est le continent le plus touché avec 40 millions de pertes. Le DOCUMENT 2 p.98 est suffisamment parlant par lui-même :

Le conflit a également jeté sur les routes plus de 15 millions de personnes qui fuient leur pays ou lors d’échanges de population d’un pays à l’autre.
Les conséquences démographiques sont également énormes : augmentation de la mortalité liée à la sous-alimentation, déficit des naissances, déséquilibre entre les deux sexes…
La guerre est aussi un choc moral. Les crimes commis par les nazis et les Japonais bouleversent le monde. Les criminels de guerre nazis sont jugés par le tribunal de Nuremberg entre 1945 et 1946 (voir le DOC 5 p.99). A cette occasion, le droit international définit la notion de "crime contre l’humanité".
Le mode sait également qu'il existe des bombes (la bombe A – atomique) qui peuvent réduire à néant des villes entières (DOC 4 p.98). Cette prise de conscience est un traumatisme dont A. Camus comprend l'importance (DOC 3 p.98).

Les destructions matérielles sont également très importantes : villes entièrement rasées (DOC 1 p.98), équipements industriels détruits, axes routiers et ferroviaires parfois anéantis. Quelques exemples de ces destructions matérielles :
- En Allemagne : * villes détruites à 70 %
- En Pologne : * la moitié du bétail est perdu
* les 4/5 des voies ferrées sont inutilisables
- En France : * la production industrielle et agricole a baissé de moitié
* il ne reste aucun pont sur la Seine, de Paris à la Manche

II) LE RÉGLEMENT DU CONFLIT

Avant même la fin du conflit, les trois partenaires de la Grande Alliance (États-Unis, URSS et Royaume-Uni) se sont réunis pour organiser la paix future.

En février 1945, à la conférence de Yalta (Ville d’URSS), Roosevelt, Staline et Churchill envisagent de dénazifier l’Allemagne après sa défaite et de la diviser provisoirement en 4 zones d’occupation. Cette même conférence prévoit l’organisation d’élections libres dès la libération des peuples soumis par Hitler : on affirme ainsi que chaque peuple est libre de choisir son type de gouvernement. C’est aussi au cours de cette conférence qu’on décide de mettre en place une organisation internationale pour la paix et la sécurité dans le monde.

A la conférence de Potsdam, en juillet-août 1945, les mêmes (à l’exception de Roosevelt, mort entre-temps et remplacé par le nouveau président des États-Unis, H. Truman) décident des nouvelles frontières de l’Europe à mettre en place.
Les territoires à l’Est de l’Europe, libérés par l’Armée Rouge sont placés sous influence soviétique, tandis que l’Europe occidentale reste sous l’influence des démocraties libérales.

La paix signée, l’Allemagne, comme prévu, est divisée en 4 zones, occupées par les 4 vainqueurs de la guerre : États-Unis, URSS, Grande-Bretagne et France. L’Allemagne n’existe plus en tant qu’État. Berlin a un statut particulier : la ville est située en territoire soviétique, mais elle est divisée elle-aussi en 4 zones : une zone américaine, une zone anglaise et une zone française à l’ouest (Berlin-Ouest) qui forment une enclave occidentale en territoire russe. Berlin-Est est sous occupation soviétique.
Le Japon perd toutes ses conquêtes et se retrouve réduit au seul archipel japonais. Archipel qu’occupent d’ailleurs les troupes américaines (présence militaire américaine jusqu’en 1952).
En juin 1945, à San Francisco (DOC 6 p.99), l’ONU est créée. 50 pays signent la Charte de l’Organisation des Nations Unies pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre ».

CONCLUSION :

La Seconde Guerre Mondiale a encore accentué le déclin de l’Europe. Comme en 1918, les États-Unis sont les grands vainqueurs du conflit : ils n’ont subi aucune destruction matérielle sur leur territoire, leur production industrielle est en pleine croissance suite à l’effort de guerre (leurs usines ont marché à plein) et les autres alliés dépendent financièrement d’eux.
L’URSS s’est imposée comme une grande puissance. Elle a libéré et occupe toute l’Europe centrale et orientale. Son prestige est immense.
L’entente entre ces deux grands va être de courte durée : très vite, elles vont s’opposer. Commence alors une autre forme de guerre : l'affrontement Est/Ouest.

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